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ArchivesLe destin exceptionnel de Gabrielle Roy

Façade de la maison de Gabrielle Roy à Saint-Boniface avec une plaque commémorative à l'entrée du terrain.

La maison natale de Gabrielle Roy, rue Deschambault, à Saint-Boniface, a été transformée en musée afin de rendre hommage à la Franco-Manitobaine.

Photo : Radio-Canada / Robert Baron

Radio-Canada

Le 13 juillet 1983 s'éteignait Gabrielle Roy, l'une des écrivaines francophones les plus connues du Canada. Ses origines franco-manitobaines transparaissent dans toute son œuvre. Découvrez le parcours remarquable de cette institutrice de Saint-Boniface.

Au lendemain du décès de Gabrielle Roy, la journaliste Danielle Levasseur résume le parcours original de l’écrivaine au Téléjournal animé par Bernard Derome.

La romancière, alors jeune femme.

Téléjournal, 14 juillet 1983

Photo : Capture d'un reportage de 1983

Gabrielle Roy naît en 1909 à Saint-Boniface. Elle devient institutrice tout en s’adonnant au théâtre amateur. En 1937, sa passion la motive à partir étudier les arts dramatiques en Europe. C’est lors de son voyage qu’elle développe le goût d’écrire. Découragée par les exigences de la scène, elle renonce au métier de comédienne et se tourne vers le journalisme.

Gabrielle Roy revient au Canada en 1939, à l’aube de la guerre. Elle s’installe à Montréal, où elle découvre le quartier ouvrier de Saint-Henri. Elle y constate les ravages du chômage et la misère du peuple. Son indignation lui sert de moteur à la création et, en 1945, elle publie son premier et plus célèbre roman, Bonheur d’occasion.

Cet ouvrage lui vaut le prestigieux prix Femina en 1947. Gabrielle Roy devient ainsi la première Canadienne à remporter un prix littéraire français.

La même année, elle est aussi la première femme à être admise à la Société royale du Canada

Allocution devant la Société royale canadienne, 27 septembre 1947

Cet extrait radiophonique que nous avons magnifié de nos archives visuelles nous fait découvrir le discours inspiré qu’elle prononce lors de sa cérémonie d’entrée à la Société royale du Canada.

Devant les membres de cet organisme qui regroupe les plus éminents universitaires, humanistes, scientifiques et artistes canadiens, Gabrielle Roy choisit de raconter la vie d’après-guerre dans le quartier Saint-Henri.

Gabrielle Roy exprime sa consternation devant ce quartier inchangé depuis la guerre. Un quartier dont elle décrit la vie ouvrière, la pauvreté et, surtout, le gaspillage de l’énergie humaine.

Elle en appelle à une vision d’une société qui respecte le travail humain et à un ordre social plus juste et plus intelligent. Une déclaration abondamment applaudie par les dignitaires présents, comme en témoigne notre archive du 27 septembre 1947.

Une jeunesse au Manitoba

Malgré son succès, Gabrielle Roy fuit les mondanités et mène une existence entièrement vouée à la création littéraire. Ayant besoin de silence, elle s’isole pour écrire. Seuls des amis, comme la journaliste Judith Jasmin, ont eu le privilège d’obtenir d’elle une entrevue.

En 1961, Judith Jasmin s’entretient ainsi avec Gabrielle Roy à son appartement de la Grande Allée à Québec pour l’émission Premier plan.

Premier plan, 30 janvier 1961

Au cours de cette entrevue diffusée le 30 janvier 1961, Gabrielle Roy aborde avec nostalgie son enfance au Manitoba.

Elle rend hommage à ses parents, issus de milieux modestes. Elle leur est reconnaissante de lui avoir légué une ouverture d’esprit et le goût du rêve.

En parlant de l’Ouest canadien, elle évoque un monde ouvert, un monde riche, un monde varié aux horizons infinis où règne une diversité ethnique.

Gabrielle Roy puise directement dans son passé pour écrire quelques-uns de ses romans. Ses années de jeunesse lui inspirent ses livres Rue Deschambault (1955), La route d’Altamont (1966) et Un jardin au bout du monde (1975).

Lecture de Rue Deschambault, 16 septembre 1957

Cet autre extrait radiophonique daté du 16 septembre 1957 nous donne un aperçu de la profondeur de son œuvre.

Gabrielle Roy lit comme elle seule peut le faire un passage de son roman Rue Deschambault.

La rue Deschambault est celle où la romancière, cadette d’une famille de onze enfants, a grandi à Saint-Boniface.

Par l’entremise de sa narratrice Christine, c’est donc à sa propre enfance que fait référence Gabrielle Roy lorsqu’elle lit Rue Deschambault.

Bien que discrète dans sa vie publique, la romancière s’ouvre à travers ses livres. Elle parvient à traduire l'intimité des êtres, leurs souffrances, mais aussi l'amour et l'espoir qui les animent.

Le mariage est encore une des relations humaines les plus valables, exprime-t-elle à Judith Jasmin en 1961. C’est encore la plus riche expérience humaine, je crois.

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