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L’Harricana aura moins de groupes préscolaires, ce qui inquiète le syndicat

Une jeune élève dans la cour d'école.

C'est jour de rentrée scolaire en Gaspésie.

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) sonne l’alarme sur le nombre de groupes préscolaires 4 ans et 5 ans au Centre de services scolaire (CSS) Harricana.

Selon le SEJAT, le CSS aurait choisi d’ouvrir moins de groupes que nécessaire l’automne prochain, en dépit d’un nombre suffisant d’enseignants.

La situation préoccupe le syndicat, qui réagit à l’organisation scolaire projetée pour la prochaine année scolaire dans l’Harricana. Il déplore que le CSS refuse à son avis d’ouvrir suffisamment de groupes pour accueillir tous les élèves dans leur école de quartier ou de village.

Les enfants devront être mis sur l'autobus pour parcourir de nombreux kilomètres, pour aller dans l'école du village voisin ou encore directement à Amos. Ou encore, on va fusionner des groupes de préscolaire 4 ans et 5 ans pour les mettre à pleine capacité.

Une citation de Cindy Lefebvre, présidente du Syndicat de l’enseignement

L’intervention précoce

Cette situation pourrait faire en sorte que des parents renoncent carrément à inscrire leurs enfants à l’un ou l’autre des niveaux préscolaires. Le syndicat parle de potentiellement une vingtaine de familles dont les enfants ne seront pas desservis localement.

Il faut comprendre que le préscolaire 4 ans, sa raison d'être, c'est l'intervention précoce en milieu défavorisé. Et là, les villages dont on parle, soit Berry, Launay, Barraute, Saint-Marc-de-Figuery et La Corne, ce sont tous des endroits avec des cotes de défavorisation de 9 ou de 10 sur 10. Et soit il n’y aura pas de classe du tout de 4 ans ou bien des classes pleines au bouchon de 4 et 5 ans où l'enseignant sera débordé, affirme la présidente du SEJAT, Cindy Lefebvre.

Cindy Lefebvre pose pour la caméra devant les bureaux du SEJAT.

Cindy Lefebvre demande au CSS Harricana de revenir sur sa décision et de profiter des séances d'affectations pour corriger le tir. (Photo archives)

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Cette dernière reconnaît qu’il y a une pénurie d’enseignants dans le réseau, mais elle assure qu’il y avait suffisamment d’effectifs dans l’Harricana pour ouvrir ces groupes, au lieu de surcharger les groupes qui sont conservés. Cindy Lefebvre craint que cette surcharge ne vienne décourager ou épuiser les enseignants en poste, alors que d’autres enseignants seront en situation de surplus.

Serrée, mais équitable

Le CSS Harricana reconnaît que l’organisation scolaire sera plus serrée l’an prochain, mais il assure que les ratios élèves/enseignants seront respectés et que tous les élèves auront droit à la même qualité de services. L’organisation parle d’équité, dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre.

Il y aura moins de groupes, mais le CSS maintiendra au moins un groupe dans toutes ses écoles, sauf à l’école de Berry, pour laquelle elle a déjà fait une annonce en mars. Les groupes auront en moyenne plus d’élèves, mais les enseignants devraient recevoir le soutien nécessaire. Certains groupes compteront aussi des élèves de 4 et 5 ans.

Pour les classes de maternelle 5 ans, tous les élèves ont été acceptés. Comme c’est déjà le cas en milieu urbain, ce n'est pas tous les élèves qui auront accès à la classe de maternelle 4 ans.

Une citation de Johanne Godbout, porte-parole du CSS Harricana

Quand on n'offre pas une place en classe, on offre d'autres services. Ça peut être la Passe Partout par exemple. Et quand on fait la sélection des élèves, c'est selon les besoins de l'élève. On tient aussi compte du fait qu’il participe à un CPE reconnu, explique Johanne Godbout, directrice du Service du secrétariat général et des communications au CSS Harricana.

Des enseignants relocalisés

Johanne Godbout, assise à son bureau, deux claviers d'ordinateur devant elle, sourit à la caméra.

Johanne Godbout estime que la nouvelle organisation offrira plus d'équité entre les différentes communautés du territoire de l'Harricana. (Photo archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Le CSS estime par ailleurs que c’est plutôt une douzaine et non une vingtaine de parents qui n’ont pas de place pour leur enfant dans une classe de niveau préscolaire 4 ans à leur école. Et la situation peut encore changer d’ici la rentrée, en fonction de nouvelles inscriptions et de déménagements.

Quant aux enseignants qui pourraient se retrouver en surplus, ils seront mis à profit au sein de l’organisation, affirme Johanne Godbout.

Ça peut arriver qu’ils soient relocalisés, qu’ils aillent dans un autre milieu, mais c’est sûr qu’on a besoin d’eux. On a besoin d’enseignants qualifiés. C’est sûr que le changement peut être préoccupant, on le comprend, reconnaît-elle.

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