Suncor durement frappée par les feux de Fort McMurray
Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La pétrolière Suncor a été durement frappée par les feux de Fort McMurray, enregistrant une perte nette de 735 millions de dollars au deuxième trimestre.
À cause des feux, la compagnie a produit environ 20 millions barils de pétrole en moins. À la mi-juillet, Suncor a repris l'ensemble de ses opérations sur ses sites de Fort McMurray.
Les conséquences sur les finances de l'entreprise ont été mitigées, entre autres, par une reprise rapide des opérations, une bonne gestion des coûts et les résultats financiers positifs de ses raffineries et de ses stations-service, selon Steve Williams, le président-directeur général de Suncor.
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Si Suncor a dépensé 50 millions de dollars pour l'évacuation de son personnel de même que pour la fermeture et la réouverture de ses installations, l'interruption des activités a permis d'économiser 180 millions de dollars en coûts d'exploitation.
La pétrolière veut maintenant profiter des prix bas du baril de pétrole pour faire des acquisitions et vise une augmentation de sa production de 40 % d'ici 2019.
Laisser du pétrole dans le sol?
Le président-directeur général de Suncor, Steve Williams, évalue aussi la possibilité de retarder une partie de l'extraction de ses réserves de pétrole dans les sables bitumineux.
Il considérera cette option si les bas prix du pétrole persistent ou si le rythme de production fait trop augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'entreprise. Cette idée va à l'encontre de la priorité traditionnelle de Suncor de produire un maximum d'hydrocarbures avec les réserves disponibles.
The processing facility at the Suncor tar sands operations near Fort McMurray, Alberta, September 17, 2014.
Photo : Todd Korol / Reuters
Dans un rapport sur son développement durable publié plus tôt cette semaine, Suncor s'est engagée à diminuer de 30 % ses émissions de GES par baril d'ici 2030.
Simon Dyer, de l'Institut Pembina, appuie l'idée, ajoutant que cela pourrait en effet amoindrir la quantité de GES émise par l'entreprise et inspirer l'industrie à en faire de même.
Le porte-parole de Greenpeace à Edmonton, Mike Hudema, reçoit aussi favorablement l'idée, mais réplique qu'il faudra que les pétrolières fassent plus que retarder une partie de l'extraction du pétrole trop cher à produire si elles sont sincères dans leur volonté d'émettre moins de GES.