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Le Népal veut rendre l’Everest plus sécuritaire et plus propre

Des tentes plantées dans la neige au milieu de nombreux déchets.

Le camp 4 sur le mont Everest.(Photo d'archives)

Photo : afp via getty images / DOMA SHERPA

Agence France-Presse

Le Népal exige désormais que les alpinistes sur l'Everest portent des traceurs pour faciliter les recherches et les sauvetages en cas d'accident et qu'ils se chargent de l'élimination de leurs excréments avec des sacs biodégradables.

La dernière saison d'alpinisme a été parmi les plus meurtrières jamais enregistrées avec 18 morts sur la plus haute montagne du monde (8849 mètres), où les autorités souhaitent améliorer la sécurité.

Les traceurs GPS, déjà utilisés par de nombreux alpinistes professionnels, aident leurs commanditaires à suivre leur progression vers les sommets, mais aussi à assurer leur sécurité.

Pour la saison de grimpe qui débute ce mois-ci et dure jusqu'en mai, le Népal devrait toutefois exiger des traceurs passifs, moins puissants et plus petits, faciles à coudre dans un vêtement et ne nécessitant aucune alimentation pour fonctionner.

Ils peuvent néanmoins être localisés par un détecteur portatif jusqu'à environ 20 mètres sous de la neige tassée.

Les traceurs sont obligatoires pour les grimpeurs cette année, afin qu'en cas d'accident, leur emplacement puisse être établi avec précision, a indiqué Rakesh Gurung, directeur de l'alpinisme au département du tourisme du Népal.

Ils font la file avant d'atteindre le sommet.

Des alpinistes sur l'Everest

Photo : Associated Press / Nirmal Purja/@Nimsdai Project Possible

La municipalité locale de l'Everest a également introduit une série de nouvelles réglementations pour préserver la montagne sacrée pour les Sherpas, où des tonnes de déchets sont abandonnées chaque saison.

Désormais, les alpinistes devront veiller à l'élimination de leurs excréments qui devient obligatoire au-dessus du camp de base. Ils devront recourir à des sacs biodégradables, utilisés notamment dans l'Antarctique, dont un contenu chimique aide à sécher et à solidifier les excréments. Cela atténue aussi les mauvaises odeurs.

Excréments et déchets représentent un risque sanitaire, notamment pour les alpinistes qui utilisent la neige fondue comme eau potable.

Nos montagnes sont polluées ainsi que nos sources d'eau, déplore Mingma Chiri Sherpa, président de la municipalité rurale de Khumbu Pasang Lhamu.

Au camp de base, les grimpeurs utilisent des toilettes équipées de barils collectant les excréments. Mais à de plus hautes altitudes, dans des conditions glaciales où tout enfouissement est impossible, les déjections y étaient jusque-là tout simplement laissées sur place.

Les alpinistes doivent utiliser des sacs biodégradables au-dessus du camp de base pour leurs déjections afin qu'elles puissent être correctement éliminées à leur retour, souligne Mingma Chiri Sherpa.

Une pile de déchets.

Une pile de déchets provenant du mont Everest.

Photo : afp via getty images / PRAKASH MATHEMA

Des tonnes de déchets, notamment des canettes, des bonbonnes de gaz vides, des bouteilles, du plastique et du matériel d'escalade, jonchent la montagne, surnommée la plus haute décharge à ordures du monde.

Le Népal abrite 8 des 14 sommets de plus de 8000 mètres d'altitude du monde et accueille des centaines d'alpinistes chaque printemps, une fois les températures devenues plus clémentes et les vents généralement moins violents.

Des icefall doctors, ces sherpas qui se spécialisent dans la sécurisation de la voie vers le sommet, sont déjà partis pour le camp de base de l'Everest, où ils commencent à préparer le parcours d'escalade à l'aide de cordes et d'échelles.

Chaque printemps, ces sherpas très expérimentés sont les premiers à atteindre le toit du monde, pour ouvrir un circuit sûr, à l'écart de vertigineuses crevasses et à travers les glaces qui changent constamment, comme la célèbre et périlleuse cascade du glacier de Khumbu.

À Katmandou, les opérateurs d'expédition, qui se préparent à accueillir les alpinistes, vérifient le matériel et organisent la logistique.

Pour ce printemps, nous attendons au moins 400 grimpeurs pour l'instant, indique Damber Parajuli de l'Association des opérateurs d'expéditions.

Et leur nombre pourrait encore augmenter. Le Népal a délivré un nombre record de 478 permis à des grimpeurs étrangers la saison dernière. Environ 600 alpinistes et leurs guides au total sont parvenus au sommet de l'Everest.

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