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Une élimination douloureuse pour Montréal dans la LPHF

Une femme serre les lèvres en point de presse.

Marie-Philip Poulin, Danièle Sauvageau et Kori Cheverie

Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi

La Presse canadienne

Le temps a de grandes vertus. Il peut entre autres enseigner, guérir, consoler. C'est probablement ce sur quoi comptent Danièle Sauvageau, Kori Cheverie et les joueuses de l'équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) pour oublier le dénouement de leur première saison, sans pour autant perdre de vue tous les moments exaltants qu'elles ont vécus en cours de route.

Une bonne soixantaine d'heures s'étaient écoulées depuis le but décisif de Susanna Tapani qui a permis à la formation de Boston de balayer la série demi-finale trois de cinq, mardi, grâce à trois victoires en prolongation, lorsque la directrice générale du club montréalais a rencontré les médias, vendredi.

Ce rendez-vous avec les journalistes avait lieu à l'atrium de l'Auditorium de Verdun, là même où l'équipe montréalaise avait commencé à prendre forme en septembre. Un moment que Sauvageau n'avait évidemment pas oublié.

La première chose qui me vient en tête en m'assoyant ici, ce sont deux moments bien particuliers. C'est lorsqu'on vous avait présenté nos trois joueuses qui avaient pris la décision de signer avec nous, a relaté Sauvageau en parlant de la future capitaine Marie-Philip Poulin, de la gardienne Ann-Renée Desbiens et de l'attaquante Laura Stacey, qui étaient d'ailleurs assises à ses côtés, tout comme Cheverie.

Ensuite, il y a eu l'annonce de [l'embauche de] Kori, et tout près, derrière, c'est l'endroit où on a rencontré nos joueuses en novembre dernier pour la première fois. Aujourd'hui, j'ai l'impression que ces deux ou trois moments-là se sont passés il y a plusieurs lunes. Mais en même temps, j'ai l'impression qu'on prendrait encore quelques semaines de cette saison-ci.

Une citation de Danièle Sauvageau, directrice générale de l'équipe de Montréal dans la LPHF

La DG n'est évidemment pas la seule représentante du club à avoir manifesté un tel désir. Poulin, Desbiens et plusieurs autres joueuses rencontrées dans le vestiaire quelques minutes plus tôt ont tour à tour admis que la défaite crève-cœur n'était pas encore assimilée ni digérée.

Ça fait encore mal, a avoué Poulin. Veux, veux pas, on est toutes compétitives, on veut se rendre jusqu'à la fin. Au début de l'année, on a mentionné qu'on veut remporter un championnat. Les grandes choses prennent du temps. L'organisation qu'on a ici, je pense qu'on a ce que ça prend, éventuellement.

Desbiens, qui avait craqué et versé quelques larmes en remerciant les supporteurs de l'équipe mardi, a tenu un discours semblable à celui de sa coéquipière vendredi.

On se met énormément de pression sur les épaules, on veut toujours faire mieux, on peut toujours faire mieux. Ce n'est pas la fin de saison qu'on a voulue, on aurait voulu gagner ce premier trophée-là, on n'a pas pu le faire. C'était notre objectif. On va regarder ce qui a fonctionné, ce qui n'a pas fonctionné, les choses à changer et on va s'améliorer à partir de là.

Une citation de Ann-Renée Desbiens, gardienne de l'équipe de Montréal dans la LPHF

Au fil de son discours, Sauvageau a tenu à remercier les dirigeants de la ligue, les partisans qui ont été au rendez-vous et aussi les médias.

La DG n'a évidemment pas manqué de remercier celles qu'elle a appelées les actrices, soit les joueuses.

Nous avons utilisé 29 joueuses cette année. Sept joueuses seulement ont joué les 24 parties. Nous avons utilisé aussi cinq joueuses de réserve, a souligné Sauvageau, tout en précisant que 60 matchs/joueuses ont été manqués, en incluant les séries, à cause des blessures.

Ces femmes, ces athlètes, ont tout donné sur la glace, ont tout donné à l'extérieur de la glace, et je vais leur être à jamais reconnaissante pour l'ensemble du travail et des efforts qu'elles ont faits en si peu de temps, a-t-elle enchaîné.

Trois bonnes rencontres

Le bilan de Sauvageau lui a aussi permis de revenir de manière plus précise sur les trois derniers matchs que son équipe a joués.

À mes yeux, une défaite ou une victoire, c'est multifactoriel. On peut prendre une performance sur papier et dire que l'équipe qui aurait dû gagner, selon les statistiques, est telle équipe ou telle autre équipe.

C'est quand même paradoxal, une saison de hockey, a-t-elle plus tard ajouté, parce que lorsque l'on regarde ces dites statistiques, parmi les trois meilleurs matchs de notre année furent les trois derniers.

On a été 1res en séries pour ce qu'on appelle les buts attendus. Nous avons été 6es au cours de la saison en termes de lancers au but, et on est 1res en séries, 1res en avantage numérique. Nous avons marqué à chacun de nos matchs [en avantage numérique], aucune autre équipe n'a fait ça. L'adversaire a profité de nos erreurs, et on a été moins capables de le faire.

Une citation de Danièle Sauvageau, directrice générale de l'équipe de Montréal dans la LPHF

Je crois, fondamentalement, que la même performance aurait pu nous faire gagner trois matchs. Cela étant dit, l'équipe de Boston a joué trois excellents matchs et avec une gardienne de but [Aerin Frankel] qui a été très présente, a également déclaré Sauvageau.

La directrice générale n'a évidemment pas pu éviter les questions sur l'utilisation de certaines joueuses par rapport à d'autres. À ce sujet, elle en a dit très peu.

Si on regarde le temps de glace des deux équipes, on a à peu près le même nombre de joueuses des deux côtés qui ont joué plus de 30 minutes. Il y a quelques-unes de nos joueuses qui ont joué beaucoup plus que d'autres, on parle peut-être d'une dizaine de minutes. Il y a eu des avantages numériques, il y a des contextes. Les joueuses qui ont peut-être moins joué, il y a peut-être des éléments de réponse qui vont rester entre nous.

Une citation de Danièle Sauvageau, directrice générale de l'équipe de Montréal dans la LPHF

Globalement, en tenant compte de l'ensemble du portrait, Sauvageau s'est dite très satisfaite de ce que les joueuses ont réussi à faire avec le leadership de Kori et de son équipe.

Mais surtout, Sauvageau a mis fin, vendredi, à une saison qu'elle qualifie d'extraordinaire.

Avec le temps, c'est ce dont on va se souvenir. Et avec le temps, on va retrouver l'énergie et toute la passion pour dire : à la saison prochaine!

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

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