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La taxe piscine de Sherbrooke est approuvée de justesse

Des enfants jouent dans une piscine.

Les propriétaires de piscine à Sherbrooke devront payer une taxe annuelle de 80 $ à partir de 2024. (Photo d'archives)

Photo : iStock

Les modalités entourant l’entrée en vigueur de la taxe piscine à la Ville de Sherbrooke a été approuvée à 8 contre 7 par le conseil municipal mardi soir.

Les 11 800 propriétaires de piscine de la Ville dont la profondeur est de 60 cm ou plus recevront au cours des prochains jours une facture de 80 $ par la poste. En cas d’erreur, les citoyens pourront remplir une déclaration. Plusieurs élus indépendants ont exprimé leur malaise face à cette mesure qui n’en est pas une d’écofiscalité. Je trouve cela totalement aléatoire. Il y a des gens qui vont se retrouver avec un compte de taxes plus élevé parce qu’ils ont une piscine, alors que tu as des gens qui ont des autos qui valent ben plus cher qu’une piscine et que leur compte de taxes n’augmentera pas , a souligné la conseillère municipale Hélène Dauphinais.

Les élus du parti Sherbrooke Citoyen ont quant à eux défendu la nécessité d’être cohérent avec les décisions prises lors de l’adoption du budget qui prévoyait l’instauration de la taxe.

Ce sont les modalités entourant son application qui n’avaient pas été précisées. On en a discuté, on a accepté, puis si là on cancel tout, j’ai vraiment un malaise par rapport à ce qu’on va faire pour la suite , a souligné Geneviève La Roche.

Une élue se présente avec son bébé pour voter

La conseillère municipale, Laure Letarte-Lavoie, s’est présentée au conseil municipal pour voter en faveur de la taxe piscine avec son bébé d’un mois dans les bras. Sans son vote, la taxe n’aurait probablement pas été approuvée.

La conseillère s'exprime à la séance du conseil.

La conseillère municipale Laure Letarte-Lavoie avec son bébé d'un mois.

Photo : Gracieuseté - Ville de Sherbrooke

Rappelons que la loi ne permet actuellement pas aux élus d’assister à la séance en visioconférence et de voter à distance.

Un non-sens, selon la mairesse, Évelyne Beaudin. Ce n’est pas normal, après toutes ces années où on a réussi à siéger à distance, qu’une mère soit obligée de venir au conseil municipal avec un bébé d’un mois pour jouer son rôle , a-t-elle souligné au conseil municipal.

Une déclaration d’une conseillère sur la jeune mère fait réagir

Elle est venue juste pour le vote parce que si c’était égal, c’était rejeté , a déclaré la conseillère Annie Godbout après que la conseillère Laure Letarte-Lavoie ait quitté la salle du conseil municipal. L’élue est restée uniquement pour ce point à l’ordre du jour.

La mairesse Évelyne Beaudin a alors rétorqué qu’il était normal qu’elle quitte puisqu’elle a un bébé d’un mois. La conseillère Nancy Robichaud s’est quant à elle questionnée sur la présence de la jeune mère lors de son mot de la fin. Honnêtement, cela aurait été plus normal qu’une maman avec un petit bébé d’un mois demeure à la maison avec son bébé, a-t-elle souligné. On voit ce que la force d’un parti peut faire.

Une déclaration qui a déclenché de vives réactions chez d’autres élus et dans la salle. En plus, se faire faire la morale par ses collègues qui par ailleurs ont également des enfants qui devraient faire preuve d’un minimum de compassion , a déploré la mairesse Évelyne Beaudin.

Nancy Robichaud persiste et signe

En mêlée de presse, la conseillère Nancy Robichaud a expliqué avoir fait cette déclaration en réaction à celle de la mairesse. Ce qu’on a vu très bien, c’est qu’elle (Laure Letarte-Lavoie) venait appuyer le parti pour un vote qui est crucial.

Paul Gingues siégeant au conseil municipal aux côtés de la conseillère Nancy Robichaud.

Nancy Robichaud (à gauche).

Photo : Radio-Canada / Martin Bilodeau

Mme Robichaud a précisé qu’elle ne s’opposait pas à ce qu’une mère se rende au conseil. Si je vous dis que moi dorénavant je ne viens plus (NDLR : au conseil) sauf lorsque j’ai un rôle important, c’est un peu ordinaire en tant qu’élue. Je n’exerce pas vraiment mon rôle d’élue parce que ça me tient à cœur. Je viens parce que c’est un sujet qui me tient à cœur , a-t-elle expliqué.

Accrochage lors d’une mêlée de presse

La présence de certains élus indépendants dans la salle du conseil lors d’un scrum semble avoir dérangé la mairesse Évelyne Beaudin. On peut poursuivre ailleurs si vous voulez, je n’aime pas trop cela , a-t-elle déclaré avant de demander aux journalistes de se déplacer dans une autre salle pour poursuivre la mêlée de presse en l'absence des élus indépendants. Dans la seconde salle, la conseillère Annie Godbout a interrompu brièvement le point de presse pour s’adresser à la mairesse. Je ne comprends pas que les entrevues médiatiques soient privées, s’est-elle exclamée. C’est n’importe quoi.

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