La VG de la Nouvelle-Écosse déplore le manque de suivi des jeunes dans le réseau
Selon la vérificatrice de la province, les enfants pourraient ne pas être protégés comme il le faut.
Photo : Getty Images / Ridofranz/iStock
La vérificatrice générale de la Nouvelle-Écosse dénonce des lacunes dans les services provinciaux de protection de l'enfance. Selon Kim Adair, les enfants qui sont placés en urgence manquent de suivi de la part des travailleurs sociaux, ce qui les expose à plusieurs dangers.
Le rapport de Kim Adair publié mardi révèle que près de 500 enfants ont été placés dans des hébergements d'urgence et des foyers pour enfants de la Nouvelle-Écosse entre avril 2021 et septembre 2023.
Elle a visité, notamment, une maison tenue par une entreprise qui accueille des enfants placés par le ministère des Services communautaires.
La vérificatrice générale de la Nouvelle-Écosse, Kim Adair.
Photo : La Presse canadienne / Andrew Vaughan
Or, jusqu'à octobre dernier, ce type d'entreprise n'était pas obligé d'avoir un permis ni de vérifier les qualifications de son personnel.
Par ailleurs, le recours à des partenaires privés coûte de plus en plus cher au gouvernement et les enfants y restent plus longtemps, soit huit mois en moyenne, alors que la norme est de quatre jours avant un placement dans une structure mieux adaptée.
La N.-É. travaille à alléger la charge de travail des travailleurs sociaux
La vérificatrice générale a aussi découvert que 1900 incidents graves ou critiques rapportés par les foyers pour enfants n'étaient pas correctement compilés par le ministère.
Par exemple, ces incidents ne se retrouvent pas toujours dans le dossier de l'enfant, dit-elle.
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Le ministre des Services communautaires, Brendan Maguire, dit négocier avec l'ordre des travailleurs sociaux de la province pour alléger leur charge de travail et ainsi leur permettre de mieux suivre les enfants placés.
Il rappelle qu'il a lui-même grandi en famille d'accueil. J'ai de l'empathie pour vous
, dit-il à ces enfants qui sont sous la responsabilité de son ministère.
D'après un reportage d'Adrien Blanc