Une croissance « remarquable » en 2023 pour l’aéroport du Grand Moncton

L’aéroport international Roméo-LeBlanc du Grand Moncton, au Nouveau-Brunswick, a connu une croissance importante en 2023. Si la structure n'a pas retrouvé les niveaux de fréquentation pré-pandémique, le plus gros de la crise semble être passé.

Un total de 600 121 passagers ont transité par l’aéroport en 2023, selon les données présentées lors de l’Assemblée générale annuelle de l'aéroport mardi. Selon le président du conseil de direction de l’aéroport, Luc Elsliger, l’achalandage l’an dernier se situe à environ 28 % de plus qu’en 2022.

En 2019, il y a eu 674 406 passagers à l’aéroport de Moncton. Ce nombre avait chuté à 173 404 en 2020 et était monté à 468 841 en 2022.

En 2023, nous avons été témoins d’une croissance et d’une reprise remarquables, et je suis fier de constater les progrès et la résilience de YQM. Nos efforts collectifs continueront de faire de YQM l’aéroport de choix au Canada atlantique, tant pour le fret aérien que pour le transport de passagers dans toute notre région en 2024, affirme Luc Elsliger.

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L’aéroport a aussi augmenté ses revenus de 31 % en 2023 comparativement à 2022, en raison de la demande croissante pour les voyages. Il a aussi connu une année record en termes de transport de marchandises.

Le volume de marchandises transportées a augmenté de 7 %, ce qui a permis d'augmenter les revenus de l'aéroport de 31 % pour un profit net de 2,4 millions de dollars.

Autre record : le nombre de vols de frets internationaux. 33 vols vers l'étranger ont permis d'expédier du homard néobrunswickois, des huîtres, mais aussi du saumon vers des marchés comme la Chine et l'Europe.

Le conseil d’administration de l’aéroport prévoit que ces chiffres continueront de monter en flèche en 2024.

Les vols vers Montréal et Toronto restent un enjeu

Pendant l'année, l'aéroport a ajouté des liaisons directes vers les destinations soleil et vers Edmonton et Calgary. Toutefois les vols vers les deux plus grandes villes du pays sont moins fréquents qu'à une époque et surtout plus dispendieux.

C'est une question d'offre et de demande, répond la PDG de l'aéroport, Courtney Burns. Elle assure être à la recherche de partenaires aériens pour mieux desservir Montréal. Du côté de Toronto, WestJet devrait bientôt soulager les voyageurs en offrant de nouvelles liaisons.

Pour les passagers, cela est un enjeu. Wissem Hassine qui voyage souvent à l’international et dans les villes de l’est du pays pour son travail croit que la fréquence [des vols] est bonne, affirme-t-il.

Par contre, côté prix, ça c’est non. On parle d’un billet allée Moncton-Montréal à 400 $, minimum. Donc franchement, je trouve que c’est élevé, comparé à l’Europe.

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Courtney Burns confirme que le coût élevé des vols est la préoccupation que l’administration entend le plus souvent de la part de la communauté.

Nous travaillons d’arrache-pied avec les compagnies aériennes partenaires pour y remédier, dit-elle. Il y a un besoin pour plus de vols vers Montréal, et ce à plus petit prix.

On est quand même assez à la merci du marché, précise pour sa part Luc Elsliger. On aimerait augmenter les choix pour les consommateurs, mais c’est un projet à long terme.

Avec les informations de Louis-Philippe Trozzo